
Ouverture de la 3ème Conférence Scientifique Internationale sur le Changement Climatique en Afrique de l’Ouest et au Sahel (CICC2024)
Le Secrétaire Exécutif de la Commission Climat pour la Région du Sahel (CCRS), SEM. Issifi Boureima a pris part ce lundi 09 Septembre 2024 à la cérémonie d’ouverture de la 3ème Conférence Scientifique Internationale sur le Changement Climatique en Afrique de l’Ouest et au Sahel (CICC2024). Cette rencontre de trois jours qui réunit des experts et des chercheurs de la région de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel, vise à identifier et à promouvoir des stratégies efficaces pour renforcer la résilience des secteurs socio-économiques face aux changements climatiques notamment le partage de connaissances, l’analyse des impacts et la proposition d’orientations stratégiques claires pour l’avenir La CCRS étant une partie prenante importante du processus ayant conduit à la création de cet événement scientifique périodique, l’occasion a été donnée à son Secrétaire Exécutif de prononcer une allocution dans laquelle il a passé en revue les défis et enjeux des problématiques en lien aux changements climatiques en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Il a en effet relevé la pertinence du thème de l’édition 2024 : « Évènements climatiques extrêmes et Risques de Catastrophes en Afrique de l’Ouest et au Sahel » qui se tient dans un contexte aussi bien préoccupant que grave au regard de la tournure dramatique engendrée par les pics de chaleur enregistrés cette année au Sahel ainsi que les fortes précipitations qui s’y abattent ces dernières semaines au Niger comme dans le reste de la région. SEM. Issifi Boureima a par ailleurs rappelé que la CCRS, à travers le Plan d’Investissement Climat pour la Région du Sahel (PIC-RS) promeut la mise en œuvre des actions de renforcement des capacités institutionnelles et techniques notamment, des institutions de recherches & développement, des organisations de la société civile et des acteurs locaux. Ce volet du PIC-RS prend ainsi en compte la formation, la dotation des structures en outils et équipements modernes, l’accès à ces outils ainsi que leur utilisation. Il a enfin félicité les organisateurs de cet important événement notamment le CILSS à travers le Centre Régional AGRHYMET, tout en saluant l’engagement soutenu et le leadership de la République du Niger avec le profond attachement de ses plus hautes autorités aux instruments de la coopération régionale en lien aux défis et enjeux de la résilience des communautés sahéliennes et leurs moyens d’existence face aux chocs climatiques et autres défis subséquents. ALLOCUTION DE SON EXCELLENCE MONSIEUR ISSIFI BOUREIMA, SECRETAIRE EXECUTIF DE LA CCRS Monsieur le Ministre Coordonnateur du CILSS, Ministre de la Production et de l’Industrialisation Agricole du Tchad, Monsieur le Ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, Messieurs les Membres du Gouvernement du Niger, Monsieur le Secrétaire Exécutif du CILSS, Monsieur le Gouverneur de la Région de Niamey, Monsieur le Directeur Général du CRA Distingués invités à vos titre et grades, Chers experts, chercheurs et partenaires de développement, Mesdames et Messieurs, Je voudrais à l’entame de mon propos saluer et féliciter l’initiative de l’organisation de la Troisième Conférence Scientifique Internationale sur le Changement Climatique en Afrique de l’Ouest et au Sahel (CICC2024) en présentant par ailleurs, mes vifs remerciements au Centre Régional Agrhymet pour l’invitation qui m’a été adressée à m’exprimer au cours de la présente cérémonie. Qu’il me soit aussi permis de saluer l’engagement soutenu et le leadership de la République du Niger, pour le profond attachement de ses plus hautes autorités aux instruments de la coopération régionale intéressant les défis et enjeux de la résilience des communautés et leurs moyens d’existence face aux chocs climatiques et autres subséquents. Le fait que la capitale du Niger, Niamey, soit la ville siège du Centre Régional Agrhymet à l’instar de certaines organisations interétatiques notamment, la Commission Climat pour la Région du Sahel en abritant aussi opportunément le présent évènement est illustratif de cet engagement susmentionné. Mesdames, Messieurs La Commission Climat pour la Région du Sahel, faudrait-il le souligner est une partie prenante importante du processus ayant conduit à la création de cet événement scientifique périodique, dont l’édition de cette année se tient dans un contexte aussi bien préoccupant que grave au regard de la tournure dramatique engendrée par les pics de chaleur enregistrés cette année au Sahel ainsi que les fortes précipitations qui s’y abattent ces dernières semaines au Niger comme dans le reste de la région. Le thème de cette conférence choisi pour cette année : « Événements climatiques extrêmes et risques de catastrophes en Afrique de l’Ouest et au Sahel », est ainsi opportunément à saluer en résonnant particulièrement dans nos réalités actuelles. En effet, depuis plusieurs décennies nous sommes témoins au Sahel, parfois impuissants, de la fréquence accrue des épisodes de sécheresses, des inondations, de vagues de chaleur, et autres phénomènes météorologiques extrêmes, qui affectent nos populations et de leurs moyens de subsistance. C’est le cas notamment de cette année 2024, où entre fin mars et début avril, plusieurs pays de la région du Sahel ont connu des chaleurs extrêmes avec des températures maximales de plus de 45 °C. Au Mali par exemple, la ville de Kayes a même enregistré un record de température de 48,5 °C le 3 avril 2024. A cet égard, il est important de souligner que selon une étude publiée le 18 avril par les scientifiques du réseau World Weather Attribution (WWA), ces épisodes de vagues de chaleur exceptionnelle, autant par leur durée que par leur intensité, qui sévissent au Sahel est liée au changement climatique « d’origine humaine ». Cette étude révèle ainsi, que les observations scientifiques et les comparaisons des modèles de températures « montrent que les vagues de chaleur de la magnitude observée en mars et avril 2024 dans la région auraient été impossibles » sans un réchauffement global de 1,2 °C « d’origine humaine ». Aussi, elle précise qu’un épisode comme celui qui a touché le Sahel pendant les premiers jours d’avril 2024 ne survient en principe qu’« une fois tous les deux cents ans ». Par ailleurs, comme disait un adage, un malheur ne vient jamais seul, l’année 2024 s’est caractérisée aussi au Sahel par des précipitations exceptionnelles avec des conséquences énormes sur les populations, leurs moyens de subsistance et leur mobilité. Selon une récente publication d’Agrhymet, de fin