Excellences et Honorables participants, Chers Experts des Organisations Etatiques et de la Société Civile des pays membres de l’UA, Mesdames et Messieurs les représentants des organisations partenaires, Mesdames et Messieurs, C’est avec un immense honneur et un réel plaisir que je prends la parole à l’ouverture de cette rencontre dédiée à une cause qui nous est chère à toutes et à tous à savoir la restauration des terres et le renforcement de la résilience des communautés africaines face aux défis climatiques. Je voudrais tout d’abord adresser mes sincères remerciements au Département Agriculture, Développement rural, Économie bleue et Environnement durable (ARBE) de la Commission de l’Union Africaine, tant pour l’initiative de cette rencontre que pour l’invitation qui nous est adressée. En Effet, cette réunion qui illustre une fois de plus l’engagement de la Commission de l’Union Africaine à travers son département ARBE se tient dans un contexte marqué par la multiplication des défis climatiques et leurs corollaires. Ces défis aggravés par des nouvelles crises émergentes, compromettent malheureusement les efforts déployés par nos États en particulier ceux du Sahel pour renforcer l’adaptation et la résilience de leurs communautés ainsi que de leurs moyens de subsistance. Pourtant des initiatives ambitieuses existent à l’image de la Grande Muraille Verte qui représente un programme panafricain structurant intégrant des actions cohérentes et adaptées de résilience et de restauration des écosystèmes. Néanmoins, force est de constater que la mise en œuvre de cette initiative reste limitée, essentiellement en raison de la faible mobilisation des ressources financières et ce malgré les nombreux engagements politiques et annonces de soutien. Face à cette situation devrions nous, nous réjouir de l’adoption d’un nouveau Cadre stratégique décennal 2024–2034 visant à renforcer l’élan de la mise en œuvre de cette initiative. Il est toutefois important de souligner que les objectifs décliner dans ce nouveau cadre ne pourra être atteint sans un véritable sursaut collectif pour lever les goulots d’étranglement liés au financement. Cela est d’autant plus préoccupant dans un contexte où l’agenda multilatéral et même bilatéral montre des signes de recul préoccupants. Dès lors, il est plus que jamais nécessaire de renforcer la synergie, la cohérence et l’efficacité des interventions pour éviter que des initiatives cruciales comme la Grande Muraille Verte ne soient davantage fragilisées. C’est dans cette dynamique que la Commission Climat pour la Région du Sahel (CCRS) que j’ai l’honneur de diriger, place au cœur de son agenda stratégique l’initiative de la Grande Muraille Verte dont les actions sont portées par le Plan d’Investissement Climat pour la Région du Sahel (PIC-RS) que nos pays se sont dotés dans le cadre de l’opérationnalisation de notre Commission. La CCRS continue d’accorder ainsi une attention particulière à cette initiative qu’elle porte avec détermination dans son agenda de plaidoyer auprès de ses pays membres et les partenaires du Sahel. En effet, cette vision de la CCRS se justifie par le fait qu’elle considère la Grande Muraille Verte suivant les priorités de ses pays membres comme un levier essentiel de restauration écologique, de développement durable, de stabilité et de sécurité humaine notamment, pour la région du Sahel. Mesdames et Messieurs, Le Sahel, qui est au cœur de cette initiative incarne à la fois la fragilité et le potentiel de notre continent. Cette région fait face à de nombreux défis : dégradation des terres, désertification, insécurité alimentaire, déplacements forcés et tensions sociales. Pourtant, elle regorge également des solutions endogènes de résilience communautaire et d’un engagement local remarquable, autant de richesses que l’Initiative de la Grande Muraille Verte se doit de valoriser pleinement. N’es pa là une raison qui pourrai justifier l’attention particulière qu’accorde la CCRS au nom des pays de la région du Sahel à la présente réunion qui vise notamment à : Mesdames, Messieurs, Pour relever ces défis, nous devons impérativement changer d’échelle, de méthode et d’ambition. Il nous faut une collaboration réellement intégrée, multisectorielle, fondée sur les principes d’alignement, de transparence et de redevabilité. Les financements doivent être facilités, les innovations partagées, et les voix des communautés pleinement entendues. C’est dans cette dynamique que la Commission Climat pour la Région du Sahel (CCRS), pleinement engagée à contribuer activement à la mise en œuvre d’actions de résilience et d’adaptation a organisé du 22 au 23 avril 2025 à Niamey au Niger, une rencontre régionale sur le suivi de l’opérationnalisation des instruments et mécanismes de financement de la résilience et de la stabilisation dans la région du Sahel. Cette réunion a offert un cadre de dialogue approfondi sur le défi crucial du financement de la résilience et du développement durable au Sahel, à travers une analyse collective des forces et faiblesses des mécanismes régionaux et sous-régionaux mis en place par les États, via différentes institutions. La CCRS s’est réjouie ainsi de la mission qui lui a été confiée de porter les conclusions de cette rencontre auprès de tous les acteurs de l’agenda de la résilience et de l’adaptation du Sahel. Je saisis à cet égard, cette occasion pour lancer un appel aux partenaires ici présents en faveur d’un engagement renforcé dans la mobilisation des ressources. Je me permets également de renouveler avec insistance, notre appel à la Commission de l’Union Africaine pour un engagement accru en faveur de l’opérationnalisation effective de la CCRS tel que recommandé par la Deuxième Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Commission. Toujours dans cette dynamique, la CCRS a accueilli du 14 au 19 avril 2025, une mission technique de la Banque Africaine de Développement (BAD). Cette mission s’inscrit dans le cadre de la préparation du Projet d’Appui à la Résilience et à l’Adaptation aux Changements Climatiques des Communautés et des Écosystèmes des Bassins Hydrographiques du Sahel (Projet RACE-SAHEL). Aligné sur les priorités nationales, régionales ainsi que sur les objectifs de l’Initiative de la Grande Muraille Verte, ce projet vise à renforcer la résilience climatique dans quatre pays membres de la CCRS : le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Sénégal. Par ailleurs, la CCRS a élaboré trois notes conceptuelles conformes aux standards du Fonds Vert