Le Burkina Faso renforce son cadre national d’indicateurs d’adaptation au changement climatique avec l’appui de la CCRS

Vers une gouvernance climatique mesurable, proactive et participative

La Commission Climat pour la Région du Sahel (CCRS), en collaboration avec le Ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement du Burkina Faso, a organisé un atelier national consacré à l’identification, au développement et à l’opérationnalisation des indicateurs d’adaptation au changement climatique, dans le cadre du projet PACO (Mise en œuvre des priorités régionales et nationales d’adaptation en Afrique Centrale et de l’Ouest).

Cette activité s’inscrit dans la continuité des efforts engagés par le Burkina Faso pour renforcer la planification, le suivi et l’évaluation des politiques climatiques. Financé par la République fédérale d’Allemagne, mis en œuvre par la GIZ avec le soutien du BMUV (Ministère fédéral allemand de l’Environnement) dans le cadre de l’Initiative Internationale pour le Climat (IKI), le projet PACO accompagne les pays sahéliens dans la mise en œuvre concrète de leurs engagements climatiques.

Présidant la cérémonie d’ouverture, Monsieur Ousmane BAWAR, Directeur de Cabinet du Ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, a salué « l’appui constant de la CCRS » et rappelé que le développement d’un cadre national d’indicateurs constitue une étape stratégique pour évaluer la vulnérabilité, mesurer les progrès et orienter les politiques publiques.

« L’identification et l’opérationnalisation des indicateurs d’adaptation permettront de passer d’une logique de réaction à une démarche proactive, mesurable et collective face aux impacts du changement climatique », a-t-il affirmé, tout en soulignant la pertinence du projet PACO dans l’accompagnement du Burkina Faso vers une gouvernance climatique plus structurée et intégrée.

Il a également rappelé que ces indicateurs permettront de :

  • suivre les progrès réalisés dans la mise en œuvre des politiques d’adaptation ;
  • évaluer l’efficacité des mesures adoptées ;
  • renforcer la coordination intersectorielle (eau, agriculture, santé, énergie, urbanisme) ;
  • améliorer la transparence et la comparabilité des données ;
  • et optimiser l’allocation des ressources financières vers les actions les plus prioritaires.

Représentant Son Excellence M. Issifi Boureima, Secrétaire Exécutif de la CCRS, M. Habibou Idé, Responsable Suivi-Évaluation, a salué le leadership exemplaire du Gouvernement du Burkina Faso dans l’opérationnalisation des actions de la Commission.

« Cet atelier marque une avancée majeure dans la construction d’outils robustes et crédibles pour mesurer les progrès en matière d’adaptation. La CCRS recommande l’adoption d’un noyau prioritaire d’indicateurs validés nationalement et l’élaboration d’un plan de déploiement technique et institutionnel », a-t-il déclaré.

Il a également réaffirmé l’engagement de la CCRS à accompagner le Burkina Faso dans la phase de mise en œuvre du cadre validé, à travers :

  • la mobilisation de financements climatiques ;
  • le renforcement des capacités techniques et institutionnelles ;
  • et l’assistance technique continue pour l’intégration des indicateurs dans les systèmes nationaux de suivi.

L’atelier a réuni des représentants d’institutions publiques, d’organisations de la société civile, d’universitaires et de partenaires techniques. Les participants ont examiné et validé les fiches techniques et le cadre hiérarchisé d’indicateurs d’adaptation, incluant des niveaux d’impact, d’effet et de résultat.

Cette approche permettra au Burkina Faso de mesurer plus efficacement les progrès réalisés, d’évaluer les impacts des politiques climatiques, et de rendre compte de manière harmonisée aux niveaux national, régional et international.

CCRSahel
CCRSahel
CCRSahel

Laisser un commentaire