La Commission Climat pour la Région du Sahel (CCRS), en collaboration avec le Ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement Durable (MEADD) et l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable (AEDD), a organisé ce mercredi 17 décembre 2025 à Bamako l’atelier national de validation de l’étude sur l’identification et l’opérationnalisation des indicateurs d’adaptation au changement climatique au Mali.
Ouvrant les travaux, Monsieur Sékou KONE, Conseiller Technique, représentant Madame la Ministre de l’Environnement a salué l’engagement de la CCRS avant de rappelé que le Mali est confronté à des impacts climatiques de plus en plus sévères. Il a indiqué que la définition d’un cadre national d’indicateurs d’adaptation constitue une étape stratégique pour renforcer la planification, améliorer le rapportage climatique, alimenter la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) et orienter les politiques publiques à travers des données fiables et harmonisées.
Dans son allocution, Monsieur Idrissa Mahamadou Soumana, Spécialiste de Programmes, représentant la CCRS, a transmis les salutations et la profonde gratitude de S.E.M. Issifi Boureima, Secrétaire Exécutif de la CCRS aux autorités maliennes pour leur engagement constant et leur collaboration exemplaire. Il a souligné que les pays sahéliens font face à une intensification préoccupante des effets du changement climatique, marquée par la hausse des températures, la multiplication des sécheresses, d’importantes pertes agricoles et des inondations touchant des milliers de personnes chaque année. Dans ce contexte, l’étude soumise à validation vise à doter le Mali d’un cadre national harmonisé d’indicateurs d’adaptation, aligné sur la CDN, le Plan National d’Adaptation (PNA) et le Plan d’Investissement Climat pour la Région du Sahel (PIC-RS 2025–2030). Ce cadre comprend un inventaire structuré des indicateurs existants, une boîte à outils composée de fiches techniques, de matrices d’analyse, de formats de collecte, ainsi qu’un dispositif de renforcement des capacités institutionnelles en suivi-évaluation de l’adaptation.
Dans ses mots d’introduction, le Directeur Général de l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable (AEDD), Monsieur Zantigui Boua KONÉ, a souligné que les indicateurs proposés sont issus des politiques, plans et programmes nationaux, ce qui facilitera leur appropriation par les structures sectorielles. Il a également indiqué que ces travaux contribueront à enrichir la CDN en cours de révision et permettront au Mali de se doter d’outils robustes pour piloter efficacement l’adaptation, améliorer la transparence et renforcer la crédibilité des engagements climatiques du pays.
Les participants ont salué le caractère structurant des résultats présentés, estimant qu’ils permettront au Mali d’améliorer la transparence et la cohérence de son système national de suivi de l’adaptation, de renforcer la mobilisation des financements climatiques, de guider la conception de projets fondés sur des données probantes et de rehausser la qualité du reporting à la CCNUCC. Ils ont également souligné que ce cadre national d’indicateurs constitue un outil essentiel pour accompagner le pays dans la mise en œuvre des ambitions portées par la Vision Mali 2063, la Stratégie Nationale pour l’Émergence et le Développement Durable (SNEDD 2024–2033), la CDN actualisée et le PIC-RS 2025–2030.
En validant cette étude, le Mali franchit une étape majeure dans le renforcement de ses capacités d’adaptation. Le cadre national d’indicateurs élaboré devient désormais une référence stratégique pour orienter les mesures d’adaptation, soutenir la prise de décision, renforcer la coordination interinstitutionnelle et garantir une gestion efficace, transparente et alignée sur les priorités nationales et régionales en matière de résilience climatique.
Rappelons que cette activité s’inscrit dans le cadre du Projet PACO – Mise en œuvre des priorités régionales et nationales d’adaptation en Afrique Centrale et en Afrique de l’Ouest, financé par la République fédérale d’Allemagne et mis en œuvre par la GIZ, avec le soutien du BMUV à travers l’Initiative Internationale pour le Climat (IKI).

