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Discours du Coordonnateur du CTO-CCRS, Président du Comite de Pilotage (COPIL) de l’étude du mécanisme financier du Plan d’Investissement Climat pour la Région du Sahel(Troisième Réunion du COPIL, Djibouti, le 26 Juillet 2022)

Juil 26, 2022

 

Monsieur le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable ;

Madame la Directrice du Centre de Compétences en Changement Climatique (4C Maroc) ;

Mesdames et Messieurs, les membres du Comité de pilotage ;

Mesdames et Messieurs les Experts des pays membres de la Commission Climat pour la Région du Sahel ; Mesdames et Messieurs, les représentants des institutions partenaires de la CCRS ;

Mesdames et Messieurs, les Représentants du Bureau d’Etudes IFED ; 

Chers participants à vos titres et gardes,

Je voudrais tout d’abord à l’entame de mon propos, présenter au nom des plus hautes autorités de la CCRS au rang desquelles, SEM MOHAMED BAZOUM, Président de la République du Niger, Président de la CCRS, notre gratitude à l’endroit du Gouvernement Djiboutien pour avoir accepté d’abriter l’organisation de la présente rencontre ainsi que pour l’hospitalité légendaire dont bénéficie l’ensemble des délégations participantes.

Je voudrais aussi faire part de l’importance qu’accorde la CCRS à la tenue dans cette belle cité sahélienne qu’est la ville de Djibouti, de ce troisième Comité de Pilotage de l’étude du Mécanisme Financier du Plan d’Investissement Climat pour la Région du Sahel qui constitue le Fonds Climat Sahel.

 Mesdames et Messieurs,

Fondée en 1888, la ville de Djibouti est reconnue par ses traits de terres sahéliennes, à travers notamment les précipitations rares et les températures moyennes mensuelles variant entre 41 °C et 27 °C qui caractérisent son environnement physique.

En dépit de ces caractéristiques, la ville de Djibouti a su forger durant toute son histoire une résilience à travers notamment la mise en valeur de sa position géographique que lui a conféré la position de terre de brassage culturel et de centre d’échanges commerciaux entre le reste du monde et le continent africain. Ce qui lui a valu d’être surnommée « perle du Golfe de Tadjourah ».

Ce capital d’héritage stratégique avait-il ainsi permis à la République de Djibouti, d’acquérir, sous l’impulsion et le leadership affirmé par SEM ISMAÏL OMAR GUELLEH, Président de la République de Djibouti, une position de pays pivot dans la géopolitique régionale et internationale.

Mesdames et Messieurs

En choisissant ainsi d’organiser la présente rencontre ici à Djibouti, la CCRS voudrait-elle ainsi lui réaffirmer cette position de pays pivot de la diplomatie climatique et environnementale régionale.

D’un point de vue géostratégique, ce choix porté sur Djibouti au titre du Sahel Est comprenant par ailleurs l’Ethiopie, l’Erythrée et le Soudan est motivé par l’esprit d’inclusivité, l’une des maximes sur laquelle repose la gouvernance de l’opérationnalisation de la CCRS et ce, depuis l’enclenchement de ce processus en janvier 2017.

Aussi, au-delà de cette volonté d’inclusivité, le choix de Djibouti s’appuie opportunément sur le fait qu’il abrite par ailleurs le siège d’une des institutions sous régionales, parties prenantes de la CCRS à savoir l’Autorité Intergouvernementale pour le Développement (IGAD) en Afrique de l’Est jouant le même rôle que le Comité Inter Etat de Lutte contre la Sécheresse au Sahel regroupant les pays membres du Sahel Ouest et le Tchad.

De tout ce qui précède, le choix de Djibouti pour abriter ce présent COPIL au titre de l’Afrique de l’Est, n’était-il pas ainsi justifié ?

Mesdames et Messieurs

Il me plait de rappeler que cette étude a démarré en septembre 2021 à la suite d’un appel à consultation internationale lancée par le 4C du Maroc en collaboration avec la Commission Climat pour la Région du Sahel. Après la sélection du Cabinet IFED qui conduit cette étude, le Comité de Pilotage mis en place dans le cadre du suivi de sa conduite a ainsi tenu sa première réunion à Marrakech, ville berceau des trois Commissions Climat africaines, réunion qui a servi à la validation des premiers livrables à savoir, le Rapport d’initialisation de l’étude et le Rapport sur la cartographie des flux financiers liés au climat dans les pays membres de la CCRS.

Aussi, la seconde réunion de cette instance de suivi technique a eu lieu à N’Djamena au Tchad au titre du Sahel Central et a permis la validation du Rapport sur le statut juridique et la typologie du Mécanisme Financier, du Rapport sur la gouvernance politique et stratégique du Mécanisme Financier, du Rapport sur la gestion opérationnelle du Mécanisme Financier comportant les analyses, les synthèses et les recommandations des différentes options et stratégies de gouvernance politique et opérationnelle du Mécanisme Financier du PIC-RS ainsi que du Rapport global provisoire de l’étude.

Me plait-il de souligner que la tenue de cette réunion à N’Djamena avait-elle été l’occasion pour la CCRS de marquer sa reconnaissance et de rendre hommage au Feu le Maréchal du Tchad, Idriss Déby Itno, un des leaders de la Région du Sahel qui aura marqué à jamais l’histoire contemporaine de notre continent notamment par son engagement pour un Sahel plus stable et résilient face aux chocs multiples.

Mesdames et Messieurs,

En prélude au dénouement de ce processus et après neuf mois de conduite de cette étude, la CCRS se réjouit-elle des principaux résultats stratégiques déjà enregistrés. Il s’agit notamment :

  • du choix du scénario hybride par les pays, celui de confier la gestion fiduciaire du Mécanisme Financier dans l’immédiat à une banque de développement et d’enclencher parallèlement le processus de renforcement des capacités des instances de la CCRS et ce, dans la perspective de la mise en place à moyen terme, du dispositif règlementaire et juridique requis pour abriter ce mécanisme dans un horizon temporel de 5 ans ;
  • du choix d’une architecture de gouvernance du Fonds définissant des mécanismes performants et des procédures adaptées relativement à la prise des décisions, à la mobilisation des financements et aux investissements ;
  • d’une première capitalisation du Fonds Climat Sahel prévue entre 1,5 Milliards à 2 Milliards de Dollars sur le cycle d’investissement de 5 ans.

S’appuyant sur ces résultats, il est attendu de la présente rencontre, l’examen et la validation des livrables suivants :

  • le rapport global final présentant les résultats globaux de l’étude et la feuille de route de l’opérationnalisation du Fonds Climat Sahel ;
  • le rapport résumé à l’attention des décideurs politiques ;
  • la plaquette de communication et de plaidoyer du Fonds Climat Sahel.

Au regard de l’importance de cette rencontre devant boucler le processus de validation technique de cette étude et d’amorcer par ailleurs celui de son endossement par les instances politiques, il nous plait d’inviter l’ensemble des participants de ce COPIL à œuvrer conjointement pour le succès des présents travaux.

Mesdames et Messieurs

Il conviendra de souligner que la réalisation de cette importante étude a été possible grâce à l’appui technique et financier du Royaume du Maroc.

Faudrait-il rappeler que sous le leadership affirmé par SA MAJESTE LE ROI MOHAMMED VI, le Maroc Pays Partenaire-Fondateur des trois Commissions Climat africaines s’est engagé à apporter son appui constant à l’opérationnalisation de la CCRS depuis le début de son enclenchement.

Au nom de SEM MOHAMED BAZOUM, Président de la République du Niger, Président de la CCRS, permettez-moi de renouveler ainsi notre gratitude à l’endroit du Royaume du Maroc pour cet engagement soutenu à l’opérationnalisation de la CCRS.

Dans le cadre du suivi de cet appui, qu’il nous soit permis de saluer vivement l’excellente collaboration dont a toujours fait preuve le 4C du Maroc, structure partenaire stratégique de la CCRS.

 Mesdames et Messieurs

Je voudrais également saluer l’engagement très remarquable de l’ensemble des partenaires techniques et financiers pour leur appui constant à ce processus. Il s’agit notamment de la Banque Africaine de Développement et du Programme des Nations Unies pour le Développement.

Par ailleurs, la CCRS saisi la présente occasion pour féliciter la République du Niger, pays coordonnateur de la CCRS, pour le succès de la conduite de son opérationnalisation qu’il faille mettre à l’actif de l’impulsion d’une volonté politique soutenue et d’un leadership affirmé par ses plus hautes autorités.

C’est le lieu ainsi de rendre hommage au premier Président de la CCRS, SEM ISSOUFOU MAHAMADOU, ancien Président de la République du Niger, dont la vision et le leadership ont été à la faveur de la réussite de la conduite politique de ce processus dès son enclenchement.

Aussi, la CCRS se réjouit de la poursuite de ce leadership et de l’expression de la volonté politique affichée par le Niger dans le cadre de la conduite de ce processus, sous l’impulsion de SEM MOHAMED BAZOUM, Président de la République du Niger, Président de la CCRS.

N’était-il pas opportun de relever quelques éléments illustratifs de la consolidation de cette volonté politique sous le leadership de SEM MOHAMED BAZOUM. Il s’agit principalement :

  • de la place importante dédiée au climat et à la préservation de l’environnement dans son Programme politique qu’il a soumis au peuple nigérien pour son élection, Programme intitulé « Renaissance Acte III, consolider et avancer » ;
  • du choix de l’agenda de la diplomatie climatique pour s’adresser pour la première fois à la communauté internationale le 6 avril 2021 ; ainsi que
  • de sa participation à tous les sommets dédiés à ces enjeux notamment celui des leaders mondiaux organisé en marge de la COP26 au cours duquel avait-il lancé un message fort à la faveur de la mise en place d’un Fonds spécial pour le Sahel dans le cadre de la lutte contre le changement climatique.

Mesdames et Messieurs

S’agissant de cet appel du Président de la CCRS relatif à la mise en place d’un tel Fonds au bénéfice du Sahel, il nous parait important que les partenaires techniques et financiers de la Région du Sahel saisissent l’occasion d’exprimer leur parfaite adhésion au présent processus relatif à l’opérationnalisation du Fonds Climat Sahel et ce, pour marquer leur solidarité aux pays sahéliens dans le cadre du financement des actions de lutte contre les changements climatiques et les autres défis subséquents.

A cette circonstance, il me plait aussi d’adresser un appel à l’endroit des pays membres de la CCRS, quant au respect de leur engagement relatif au soutien du PIC-RS pris lors de la première Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement tenue à Niamey le 25 février 2019, Conférence ayant par ailleurs décidée de la mise en place du Secrétariat Permanent et du Fonds Climat Sahel.

Les pays membres de la CCRS devront ainsi saisir cette occasion pour veiller à l’opérationnalisation de cet outil important que constitue le Fonds Climat Sahel en apportant leur concours soutenu au processus de sa capitalisation et à l’appui à son fonctionnement ainsi qu’à celui du Secrétariat Permanent de la CCRS, l’organe opérationnel chargé notamment de la conduite de la mise en œuvre du PIC-RS et du suivi de la gouvernance dudit Fonds.

Mesdames et Messieurs

Je ne finirai mon propos sans pour autant adresser mes remerciements à l’ensemble des équipes mobilisées pour la parfaite organisation de cette rencontre particulièrement celles du pays hôte.

Par ailleurs, j’ose espérer que cette bonne organisation contribuera à la faveur d’une bonne ambiance permettant un bon déroulement des travaux et l’atteinte des résultats escomptés.

Je vous remercie de votre aimable attention.